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RESTRUCTURATION  DU  CENTRE  HOSPITALIER

DU BLANC

GRAND  RASSEMBLEMENT  CITOYEN

DU  11  FEVRIER  2012

____________________________

 

           Aujourd’hui, en cet après-midi de février, j’ai le grand honneur d’être celui qui porte, à vos côtés et en votre nom, ce combat emblématique, pour que l’Hôpital du BLANC ne soit pas condamné à disparaître au nom de cette logique purement financière que nous impose la tarification à l’activité, leur nouveau mode de financement.

 

           Combat que je porte au nom de ces valeurs fortes qui sont au cœur de notre pacte républicain, la justice, l’égalité et la solidarité.

 

           Depuis la réunion que j’ai eue le lundi 7 novembre avec Monsieur le Préfet LAISNÉ, Directeur Général de l’Agence Régionale de Santé, au cours de laquelle il m’informa, compte tenu des difficultés financières rencontrées par notre Etablissement, avoir soumis au Ministère, un plan de restructuration ; presque tous les jours, de nouvelles informations, particulièrement inquiétantes, pour certaines d’entre elles, nous sont parvenues.

 

·       N’est-ce pas tout d’abord, l’avis à consultation lancé le 12 décembre par l’ARS, portant sur le projet régional de santé 2012-2016, qui prévoit la fermeture de la maternité de l’Hôpital du Blanc et son remplacement par un Centre de périnatalité de proximité et la transformation de son service de chirurgie en chirurgie ambulatoire.

 

·       N’est-ce pas, ensuite la demande faite par l’ARS, le 21 décembre, aux directeurs des centres  hospitaliers du Blanc et de Châteauroux, de travailler à l’élaboration d’un projet de fusion entre les deux établissements, le premier devenant une antenne du second.

 

·       N’est-ce pas aussi la reconnaissance par les pouvoirs publics, au travers de l’attribution, le 30 décembre dernier, d’un concours exceptionnel supplémentaire de 2,6 millions d’euros, en plus des 600 000 euros déjà accordés, du caractère structurel de notre déficit, qu’explique la faiblesse de notre bassin démographique de recrutement et le nouveau mode de financement des hôpitaux, qui nous fit passer d’une logique de moyens à une logique de résultats.

 

           Au travers des raisons qui ont été publiquement et régulièrement avancés par le Directeur de l’ARS, pour justifier ces suppressions, nous percevons une entreprise de dénigrement et de déstabilisation de cet hôpital, qui n’est pas digne d’un haut fonctionnaire et qui n’est pas respectueuse des personnels qui, par leur travail, leur action, leur dévouement, ont permis à cet établissement de santé, de proximité et de qualité, d’être reconnu bien au-delà de notre département.

           Il en est ainsi, de celle qu’utilisent à merveille, les responsables régionaux, qui consiste à faire croire qu’en France, seul l’Hôpital du BLANC serait en déficit ; alors qu’il n’est pas inutile de rappeler que le montant cumulé des déficits des CHU s’est élevé à 344 millions d’euros en 2010, qu’entre 2009 et 2010, le déficit des petits et moyens hôpitaux s’est accru de 74 millions d’euros et que l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris aura enregistré en 2010, une perte de 102 millions d’euros.

 

           Il en est de même de la dette annoncée de 14 millions d’euros pour notre Hôpital, alors qu’elle n’est que de 6 millions d’euros pour son secteur sanitaire.

 

           Quant à l’argument qui conduit l’ARS à dire que pour la maternité, le nombre d’accouchements est très en dessous du seuil, je ne peux m’empêcher de citer le code de la santé publique qui précise dans son article R 6123-50, qu’un établissement doit justifier d’une activité minimale annuelle de 300 accouchements, pour bénéficier d’une autorisation d’obstétrique, condition que remplit la maternité du Blanc avec près de 370 naissances.

 

           Il est, de plus, un autre argument dont l’effet est particulièrement destructeur pour l’image de notre établissement, c’est celui qui consiste à assimiler des problèmes administratifs à des problèmes de sécurité.

           Enfin, mettre au banc des accusés l’Hôpital du BLANC parce qu’il n’a pas pu obtenir auprès des banques la ligne de trésorerie pour faire face à ses dépenses courantes, et notamment le paiement des salaires du personnel, traduit, de la part de l’Agence Régionale de Santé, soit, ce que je ne crois pas, une totale méconnaissance des réalités bancaires actuelles, qui rendent l’accès au crédit impossible pour les entreprises, les particuliers, les collectivités, mais aussi les Hôpitaux ; soit cette volonté bien réelle, d’en finir avec cet établissement que les dispositions de la loi HPST doivent conduire à faire disparaître.

 

           Face à tant de détermination et passé le temps de la surprise, nos responsabilités d’élus et nos engagements respectifs nous obligèrent à faire preuve de la plus grande réactivité, face à ce qui n’était déjà plus une menace, mais une quasi-réalité.

 

           C’est avec une immense joie et une grande satisfaction, sachez-le, que nous avons pu constater qu’à notre réactivité, s’étaient joints votre enthousiasme, votre imagination, votre combativité et votre désir profond de permettre à  nos habitants de bénéficier des mêmes droits et d’un égal accès aux soins.

 

           En quelques semaines, c’est tout un territoire et ses habitants qui se sont levés et qui sont entrés en résistance.

 

           En quelques semaines, de multiples initiatives ont été prises

 

Ø  Création d’un comité de défense présidé par Alain PASQUER, qui chaque semaine se réunit,

 

Ø Réunions avec les salariés, leurs représentants syndicaux, les Parlementaires et l’Etat,

 

Ø Réunion publique le 19 novembre 2011

 

Ø Grand Rassemblement le 2 Décembre, auquel plus de 5 000 personnes ont participé,

 

Ø Appel à nous soutenir, en prenant des délibérations, à tous les Maires, aux Conseillers Généraux et aux Conseillers Régionaux,

 

Ø Mobilisation des Parlementaires,

 

Ø Sensibilisation des professionnels, des commerçants, des enseignants et des mamans,

 

Ø Edition et distribution de tracts,

 

Ø Signature de pétitions,

 

Ø Edition de cartes de vœux,

Ø Déplacements sur les marchés,

 

Ø Création d’un blog

 

Ø Pose de banderoles,

 

Ø Réalisation d’un dossier de presse et sollicitation des médias nationaux et locaux.

 

           Si vous êtes aussi nombreux à nos côtés, vous, qui nous accompagnez au quotidien, depuis plusieurs semaines, ou vous, qui nous avez rejoint il y a seulement quelques jours, voire quelques heures, dans ce beau et noble combat, c’est parce que vous savez que notre combat est juste.

 

           NOTRE COMBAT EST JUSTE parce que le Centre Hospitalier du BLANC a des atouts et qu’il remplit parfaitement sa mission sanitaire pour tout un territoire de quelques 50 000 habitants.

 

           En effet :

Ø Il répond aux besoins réels de la population au travers de la présence d’un scanner, d’un SMUR, d’une maternité et des services de chirurgie, d’ophtalmologie, d’HAD, d’hospitalisation de très courte durée, de médecine, des urgences et de radiologie

 

Ø Son outil technique a été modernisé afin de le rendre encore plus sûr,

 

Ø Il est dans sa catégorie et au plan national,un des mieux classé dans le domaine de la lutte contre les maladies nosocomiales,

 

Ø Il a su assurer son développement par une forte coopération inter-hospitalière avec les hôpitaux de Châteauroux et de Poitiers,

 

Ø Ses activités sont en progression, tant en séjours qu’en nombre de journées, tant en nombre d’actes en radiologie qu’en nombre de passages externes aux urgences et le nombre de naissances qui n’était que de 249 en 2003 s’est aujourd’hui stabilisé à hauteur de 370,

 

Ø Il bénéficie aussi de la présence, sur le même site, d’un Institut de Formation aux Soins Infirmiers, qui accueille plus de 100 élèves infirmiers et 45 élèves aides-soignants,

 

Ø Enfin, il exerce une attractivité sur les territoires limitrophes, dont certains hors région Centre (Montmorillonnais, Val de Gartempe et Sud Touraine).

 

           NOTRE COMBAT, AUSSI, EST JUSTE parce que l’Etat se doit de tenir les engagements qu’il a pris.

 

           En effet :

Ø La périnatalité constitue un domaine prioritaire du Plan Stratégique Régional de Santé, dans lequel il est précisé que les objectifs pour 2012-2016, doivent viser à « maintenir la répartition de l’offre régionale existante et à améliorer l’accès aux lieux de prise en charge, afin de réduire les inégalités sociales et territoriales de santé »,

 

Ø Les dispositions de la Charte du Parc naturel régional de la Brenne, approuvée par décret du 1er septembre 2010, prévoient, et plus particulièrement à son article 323, que « l’Etat veille au maintien d’une couverture suffisante de services publics, en densité et en qualité, en particulier dans le domaine de la santé »,

 

Ø Comme il convient de rappeler la grande responsabilité de l’Etat dans la lutte contre la désertification médicale.

 

           ENFIN, NOTRE COMBAT EST JUSTE  pour des raisons évidentes d’aménagement du territoire et d’égalité d’accès aux soins dans une région que tous les critères et ratios placent comme la région la plus pauvre de la Région Centre.

 

 

           En effet :

Ø Le territoire sur lequel rayonne le Centre Hospitalier du Blanc est relativement enclavé du fait de la faiblesse des moyens de communication, notamment l’absence de desserte autoroutière et ferroviaire ; et le plus pauvre de la Région Centre, puisque son revenu et son potentiel fiscal par habitant y sont les plus faibles,

 

Ø La fermeture de la maternité, compte tenu de l’éloignement des autres Centres Hospitaliers , obligerait les parturientes à des temps de parcours supérieurs à une heure, accroissant en cela, les risques encourus par la mère et l’enfant,

 

Ø Le taux d’équipement en lits et places en gynécologie-obstétrique du département de l’Indre, est déjà le plus faible de la Région Centre, avec seulement 0,52 lits et place pour 1000 femmes de 15 ans et plus, alors que ce même taux est de 0,85 en Région Centre et de 0,84 au niveau national,

 

Ø Le temps d’accès moyen, au service de maternité le plus proche, en 2008, n’était que de 18 minutes dans le Loiret, contre 21 minutes dans le Cher et 27 minutes dans l’Indre,

 

Ø Le taux de fuites extrarégionales en chirurgie, est dans l’Indre, aussi, le plus élevé : 44,4 % contre 15,9 % pour la moyenne régionale, et la densité de chirurgiens pour 100 000 habitants est de 13 en Région Centre, de 17 en France et seulement de 8 dans l’Indre,

 

Ø Le projet de restructuration de l’Hôpital mettrait gravement en péril le réseau de soins et le maillage sanitaire départemental,

 

Ø Il convient, d’autre part, de rappeler que le Conseil Régional du Centre, dans le cadre du Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du territoire retient, dans ses priorités, la nécessité de « conforter les services et les emplois en milieu rural » et « qu’il est indispensable de pouvoir proposer l’essentiel à l’ensemble de la population à moins de 20 minutes ».

 

           Oui, Notre combat est juste, comme le rappelle le magazine « Décideur Hospitalier », dans son numéro de Novembre 2011, dans lequel il justifie le soutien qu’il nous apporte en expliquant « que trop souvent les mouvements de défense qui s’érigent localement, s’enferment dans une attitude conservatrice, archaïque ou de déni des nécessités de sécurité et de qualité.

           Toutefois, lorsque la défense d’un établissement menacé nous semble exemplaire, car échappant à cette étroitesse de vue, nous lui donnons alors un écho ».

 

           A nouveau, à l’occasion de ce Grand Rassemblement, je tiens à dénoncer le coup de force auquel s’est livré le Directeur de l’ARS, en annonçant début novembre, le projet de restructuration de l’Hôpital du BLANC, rompant en cela avec une tradition de dialogue, et réduisant à néant des années de travail dans la concertation, et éveillant dans la population un sentiment de défiance, à l’encontre d’une administration, peu au fait des réalités et des difficultés du monde rural.

 

           Un coup de force qui, je vous le rappelle, fut suivi par la publication du projet de Plan Régional de Santé, dans lequel notre établissement est purement et simplement exécuté ; car ce n’est pas sa mise en consultation par internet du 12 décembre 2011 au 11 février 2012, dont nous doutons de l’intérêt et de la crédibilité, qui soit susceptible de le sauver.

 

           En effet, c’est à une concertation faussée et uniquement à charge à laquelle nous avons assisté, puisque Monsieur le Directeur de l’ARS est allé de-ci-de-là, comme devant la Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie, le Conseil Général de l’Indre, le Conseil Régional, ou le Conseil Economique et Social, distiller sa bonne parole.

 

           Jamais, il n’a manqué de constance dans son positionnement en multipliant les approximations, les amalgames, voire les provocations, en vue de jeter le trouble dans l’esprit de ses interlocuteurs, et le discrédit sur cet établissement, et cherchant à semer le doute en tenant des propos totalement infondés sur les conditions de sécurité, dans lesquelles sont dispensés les soins.

 

           Face à tant d’intransigeances et à l’absence de volonté de la part de l’ARS, d’engager une réflexion avec tous les acteurs de ce dossier, élus, administration, hôpitaux de référence, personnel médical, en vue d’élaborer des solutions constructives, les élus et la population se sont érigés en contre pouvoir, afin de se faire entendre et de contester le droit donné à un seul homme, fusse-t-il haut fonctionnaire, de condamner à l’abandon tout un territoire et les 50 000 habitants qui y vivent.

 

           Car, nous le savons bien, moins de services et en particulier de services publics, c’est pour une région, moins d’attractivité, moins de population, moins d’activités et donc moins d’emplois.

 

           Accepter que demain la France se réduise au Grand Paris, ville monde de plusieurs dizaines de millions d’habitants, et à quelques grandes métropoles et pôles métropolitains, c’est accepter que demain, s’installe dans les régions éloignées de ces grands centres urbains, de véritables déserts.

 

           Cette vision de l’aménagement du territoire, ce n’est pas la mienne, ce n’est pas la nôtre, car elle n’est pas porteuse d’amélioration de la qualité de la vie et du bien-être humain, et parce que, la présence des hommes dans nos territoires ruraux est nécessaire à la préservation de leur histoire, de leur patrimoine et de leur  identité.

 

           Notre région risque, en effet, d’être demain une des premières régions à subir les conséquences implacables de ce mouvement de recentralisation initié par la loi Hôpital-Patient-Santé-Territoire, qui transforme la technocratie régionale en un pouvoir froid, insensible aux spécificités locales.

 

           Aujourd’hui, nous ne sommes pas seuls à nous battre, nous avons été rejoints

·       Par les 4 associations de Maires du département de l’Indre

·       Par les Conseils Municipaux de plus de 200 communes,

·       Par le Conseil Régional,

·       Par les Conseils Généraux de l’Indre et de l’Indre et Loire

·       Par les deux Députés de l’Indre, Nicolas FORISSIER et Michel SAPIN,

·       Et notre mouvement s’appuie sur une formidable mobilisation citoyenne, que traduisent :

·        les 5000 manifestants du 2 décembre,

·       les 30 000 signatures collectées

·       ou les plus de 30 000 cartes de vœux qui ont été signées.

 

           Une démocratie citoyenne est en train de naître dans cette région, elle est le signe d’une volonté populaire qui refuse le risque majeur de dérive vers un hôpital « entreprise », qui exprime le désir profond de permettre à nos habitants de bénéficier des mêmes droits et d’un égal accès aux soins, et qui s’oppose à ce qui sera, à n’en pas douter, un immense gâchis sur le plan économique et social, avec la perte annoncée de près de cent emplois et la disparition de notre école d’infirmières.

 

           Avec vous, et fort de votre soutien, nous ne nous laisserons pas déstabiliser par des déclarations qui ne sont que des manœuvres, visant à nous démobiliser, comme nous ne tomberons pas dans le piège que l’on nous tendra peut-être, en nous proposant d’accepter la transformation de la chirurgie en chirurgie ambulatoire contre le maintien de la maternité, car c’est bien en sauvant la chirurgie que nous sauverons la maternité.

 

           En effet, comme beaucoup le pense, il nous sera difficile de faire vivre la chirurgie ambulatoire, et de maintenir le plateau technique, ce qui à terme condamnera maternité.

 

           Avec vous, nous demandons que les mesures proposées par l’ARS, dans le Plan Régional de Santé concernant notre Hôpital, soient purement et simplement retirées.

 

           Car les déclarations des responsables régionaux qui semblent marquer quelques avancées, n’ont pour seul objectif, que de gagner du temps ; demain, se disent-ils, sera un autre jour ; demain, pensent-ils, nos exigences ne seront plus les mêmes.

 

           Qu’ils sachent que, quelque soit nos convictions politiques, nous sommes tous unis et tous solidaires, et que pour nous, compte tenu des enjeux qu’il recouvre, notre dossier doit être traité au niveau central ; c’est pourquoi, les trois Députés de l’Indre ont, le 18 janvier, sollicité un rendez-vous dont le caractère très politique ne vous aura pas échappé, auprès de Monsieur le Ministre de la Santé.

 

           Je le dis avec la plus grande fermeté, la désinvolture avec laquelle est traitée notre territoire, le mépris exprimé à l’égard des citoyens et des élus, n’y changeront rien.

 

           Tous ensemble, le cœur plein de courage et d’espoir, nous montrerons que ce pays ne se résigne pas, n’accepte pas, au nom d’une logique financière, d’être dépouillé de cet outil de santé dont il est particulièrement fier.

 

           Ce territoire, fort de la présence d’élus enthousiastes, capables de comprendre les préoccupations de ces milliers de citoyens qui se sont mobilisés, et capables de se battre à leurs côtés pour une meilleure qualité de vie, est entré en résistance et se tient aujourd’hui debout pour conduire à son terme ce qui restera très certainement son plus juste, son plus noble et son plus beau combat.

 

           Un grand merci à vous tous qui nous avez rejoint en cet après-midi ensoleillé, mais encore très froid.

           Vous, élus de l’Indre, de la Vienne, de l’Indre et Loire, de la Creuse et de la Région Centre,

           Vous, représentants syndicaux,

           Vous, professionnels de la santé,

           Vous, artisans, commerçants, entrepreneurs,

           Vous, représentants du monde médical et paramédical,

           Vous, représentants du monde associatif et institutionnel,

           Vous, salariés et usagers

           Et vous citoyens d’ici et d’ailleurs.

 

           Un merci tout particulier aux membres du Comité de Défense et à leur Président, Alain PASQUER, ainsi qu’à tous les médias qui nous accompagnent dans notre combat depuis près de 3 mois

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